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Aperçu historique

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“Vers 430… une épidémie a ravagé la ville d’Athènes… et les morts étaient abandonnés sur les voies… et chacun enterrait ses morts comme il pouvait” (extraits de Thucydide, Histoire de la Guerre du Péloponnèse). 150 hommes et femmes sont enterrés, tous ensemble, de manière précipitée, dans une fosse commune dans la nécropole du Céramique.
En 1994 et 1995, à l’occasion de travaux pour la construction de la station du métro « Céramique », fut découverte  une fosse commune réunissant des squelettes de victimes de l’épidémie, dont une fille de onze ans, Myrtis.

Aujourd’hui, Myrtis est présentée face à face aux citoyens du XXIe siècle…

En 1994 et 1995, à l’occasion de travaux pour la construction du métro d’Athènes, les fouilles préventives ont prolongé l’exploration de la nécropole du Céramique, une des nécropoles d’Athènes antique. Cette fouille archéologique a mis au jour une fosse commune contenant les squelettes de quelque 150 personnes, adultes et enfants, datant, d’après le matériel, de la période de la grande épidémie qui a ravagé Athènes entre 430 et 426 environ.

De cette façon, commence l’étude du matériel osseux selon les méthodes de laboratoire modernes, avec des analyses ADN, afin d’identifier la cause qui a provoqué cette maladie meurtrière. Dans ce but, l’équipe médicale d'odontologie a prélevé de la pulpe dentaire de trois crânes de victimes choisis au hasard, à partir desquels le facteur pathogène a été recherché. Les résultats ont indiqué la bactérie Salmonella enterica serovar Typhi.

Parmi les ossements de la fosse commune, a été retrouvé le crâne d’une fille d’environ 11 ans, à laquelle nous avons donné le nom de Myrtis. Ce crâne conservait une bonne partie de ses dents de lait à côté des dents permanentes. La conservation presque parfaite du crâne a donné lieu à l’idée d’une reconstitution complète du visage, celui d’une enfant de l’Âge de Périclès, et de sa présentation au sein d’une exposition spécifiquement consacrée.  A cette fin, nous avons reconstitué le visage la fillette suivant des méthodes et des protocoles de pointe, en collaboration avec un laboratoire de dermoplastie en Suède où elle a été sculptée dans sa forme finale.

2500 ans plus tard, Myrtis a revu le jour…